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La hâte d’en finir… et l’art oublié de savourer le chemin

J’ai remarqué chez moi — et chez beaucoup d’autres — une tendance que j’appelle « la hâte d’en finir ».

Dès que je commence à apprendre quelque chose, à créer une nouvelle habitude ou à lancer un projet… une partie de moi voudrait déjà être arrivée au résultat.

Je veux immédiatement récolter les fruits de mes efforts, profiter des bienfaits de cette nouvelle compétence ou de cette discipline.

Si je me mets à la musculation, je voudrais déjà avoir un corps sculpté — alors que cela prend au moins un an, souvent plus.

La hâte d’en finir… et l’art oublié de savourer le chemin

Si j’apprends les échecs, je veux déjà jouer comme un pro — alors qu’il faut probablement des années de pratique.

Si je crée une chaîne YouTube, je rêve d’avoir 10 000 abonnés dès le départ — alors que cela exige du temps, et de la régularité.

Dès que je m’engage dans un processus, une part de moi aspire à être déjà de l’autre côté, là où tout est en place et fluide.

C’est cette impatience-là que j’appelle « la hâte d’en finir ».

Et c’est également elle qui alimente ce sentiment de surcharge qu’on ressent devant une liste de tâches interminable, une boîte mail débordante ou un espace encombré qu’on voudrait désencombrer d’un coup.

On se sent submergé parce qu’on veut tout régler d’un coup… au lieu d’avancer, tranquillement, une chose à la fois.

Souvent, cette hâte d’en finir nous pousse à négliger les petites victoires quotidiennes, alors que ce sont précisément ces mini-accomplissements qui rendent le parcours plus gratifiant.

Voici ce que j’ai remarqué à propos de cette tendance :

🟢 Elle nous empêche de savourer le chemin : on est tellement focalisé sur le résultat final qu’on oublie d’apprécier les étapes du parcours.

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🟢 Elle engendre souvent frustration et découragement, simplement parce qu’on n’avance pas aussi vite qu’on l’avait imaginé, au lieu d’accepter l’idée que chaque progrès suit un rythme qui lui est propre.

🟢 Cette frustration nous pousse parfois à abandonner avant même d’avoir atteint le cap où les premiers bénéfices apparaissent — alors qu’il aurait suffi de tenir encore quelques semaines pour commencer à ressentir plus de force, plus de clarté, plus de confiance.

🟢 Elle nous fait glisser dans la comparaison : on regarde où en sont les autres, on se mesure à leurs standards, et on se prive ainsi du plaisir d’être pleinement dans notre propre progression.

🟢 Parfois, l’ampleur d’une tâche paraît si accablante qu’elle nous fige avant même d’avoir commencé, nous privant ainsi du plaisir d’apprendre et de grandir tout au long du chemin.

C’est fou comme la hâte d’en finir peut nous faire croire que le résultat est plus important que l’aventure, alors même que tout l’intérêt réside dans le processus lui-même.

La hâte d’en finir… et l’art oublié de savourer le chemin

La clé, vous l’aurez deviné, c’est de revenir dans le présent et de s’immerger dans le processus.

Se concentrer pleinement sur l’action en cours, que ce soit apprendre une langue, vider sa boîte mail ou écrire ce tout premier chapitre.

Immergez-vous pleinement dans le processus et laissez-vous porter par le plaisir qu’il procure — le jeu, la créativité, l’émerveillement du moment présent.

En adoptant cet état d’esprit, les résultats finiront par venir, mais vous aurez déjà commencé à récolter les fruits du voyage lui-même.

Développer une nouvelle habitude devient alors une expérience bien plus agréable.

Qu’il s’agisse de vos projets professionnels, de vos tâches du quotidien ou de vos engagements pour votre santé, chaque action devient une occasion de savourer le parcours.

Vous atteindrez vos objectifs quand ce sera le moment… ou peut-être les avez-vous déjà atteints, si vous prenez plaisir à avancer.

Il y a là une forme de sagesse profonde — celle que l’on retrouve en creux de nos impatiences, de nos frustrations et de ce sentiment de surcharge qui colore nos journées.

En apprivoisant la hâte d’en finir, nous retrouvons le plaisir de grandir pas à pas, sans la pression artificielle de résultats immédiats.

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Nous apprenons à mesurer notre progression à l’aune de notre engagement plutôt qu’à celle de nos fantasmes d’aboutissement instantané.

Article original écrit par Léo Babauta.

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