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Vous est-il déjà arrivé de réfléchir à votre relation avec la nourriture ?
Nombreuses sont les personnes qui ne considèrent même pas qu’elles aient une relation avec la nourriture et pourtant c’est le cas. Et elle est plutôt intime.
Pensez à ceci : si vous êtes comme moi, alors vous passez plus de temps avec la nourriture que vous ne le faites avec certains de vos proches, c’est-à-dire plusieurs heures par jour ou plus.
Ce qu’il faut savoir, c’est que techniquement, la nourriture n’est qu’un carburant pour vivre.
Et pourtant, c’est devenu bien plus que cela pour la plupart d’entre nous. En effet, nous :
- mangeons pour le plaisir
- nous tournons vers la nourriture quand nous sommes tristes, déprimés, ou blessés
- utilisons la nourriture pour socialiser
- l’utilisons comme récompense
- mangeons quand nous sommes ennuyés
- pouvons voir la nourriture comme une corvée
- offrons la nourriture en guise de cadeau
- nous tournons vers elle lorsque nous nous sentons seuls
- associons parfois la nourriture au sexe
- la santé est liée à la nourriture que nous consommons
- parfois, la nourriture devient une obsession
- on peut définitivement devenir accro à la nourriture
- la nourriture peut nous faire nous haïr
- la nourriture est au cœur de nombreuses industries qui génèrent des milliards de dollars chaque année
En fait, les énormes industries liées à l’alimentation sont au centre d’une grande partie de notre relation avec la nourriture : les restaurants, les chaînes de fast-food, les plats prêts à servir, les agro-industries, les distributeurs, les chaînes de supermarché, les snacks, les boulangeries, les cafés, les chaînes de desserts, les produits diététiques, les aliments de régime, les compléments alimentaires, les produits de musculation et bien d’autres encore.
Tous ces établissements dépensent des milliards et des milliards chaque année pour essayer de nous faire manger de plus en plus de nourriture — en particulier leur nourriture — et ce qui est horrible, c’est que toute cette publicité fonctionne vraiment bien.
Nous avons été convaincus que la réponse à presque tous les problèmes est la nourriture.
Vous aimez vraiment quelqu’un ? Achetez-lui des chocolats, emmenez-le au restaurant ou préparez-lui des biscuits.
Vous voulez perdre du poids ? Consommez des aliments de régime.
Vous voulez être en forme ? Prenez nos compléments alimentaires, mangez notre viande, buvez notre lait, etc.
Vous voulez être en bonne santé ? Consommez nos produits sains.
Vous voulez vous récompenser ? Nous avons beaucoup trop d’options dans cette catégorie pour les nommer ici.
Vous passez une mauvaise journée ? Nous avons la nourriture qu’il vous faut.
Vous n’avez pas le temps ? Nos rayons de fast-food vous feront gagner du temps.
Vous voulez économiser de l’argent ? Achetez en grande quantité et « économisez ».
La nourriture est la réponse à tout, apparemment.
Ce que nous oublions, c’est ce n’est qu’un carburant.
Nous avons besoin de manger une certaine quantité de nourriture pour vivre et maintenir notre poids.
Si nous mangeons plus que cela, nous stockerons une partie de ce carburant en graisse (ou en muscle à condition de faire du sport).
Et comment perdre du poids ? En mangeant, apparemment — en mangeant de la nourriture de régime, en buvant des boissons de régime, en consommant des barres de régime, des produits végétariens, de la viande et autres sources de protéines, des produits à faible teneur en graisse, des céréales d’une certaine marque et en buvant des sodas de régime.
Et si, nous mangions simplement moins ?
Malgré ce que l’industrie alimentaire nous a fait croire, nous n’avons pas besoin de manger autant que nous le faisons pour survivre.
Bien sûr, il peut être amusant et agréable de manger ; bien sûr que cela éloigne l’ennui, que c’est amusant à faire avec les amis et la famille, etc.
Mais nous n’avons pas besoin de manger autant.
En fait, nous devons manger moins.
Le problème n’est pas qu’il est difficile de manger moins. Il s’agit plutôt de la relation compliquée que nous avons avec la nourriture.
Cela a commencé depuis que nous étions tout petits et les choses ont empiré au fil des ans, à travers des quantités infinies de publicité.
Nous avons appris à trouver du réconfort dans la nourriture toutes les fois que nous sommes tristes, seuls ou heureux ; toutes les fois que nous nous ennuyons, pendant les fêtes, les sorties, les rendez-vous, devant la télévision, etc.
Notre relation compliquée avec la nourriture fait qu’il est difficile de réduire les quantités que nous consommons.
Il est donc impératif de développer une nouvelle relation à la nourriture :
- Commençons par identifier précisément les raisons pour lesquelles nous mangeons — est-ce juste pour avoir de l’énergie ou est-ce parce que notre faim vise souvent à combler autre chose (ennui, socialisation, plaisir, etc.) ?
- Commençons à réaliser les effets que la publicité et l’industrie de l’alimentation ont sur notre façon de penser à la nourriture et de manger.
- Arrêtons de manger quand nous nous ennuyons, par habitude, comme récompense, par plaisir, pour notre confort, etc.
-
Ne mangeons que ce dont nous avons besoin dans la quantité nécessaire et sans aller au-delà.
- Trouvons d’autres moyens de nous occuper, de nous sentir bien, de nous faire plaisir, etc.
- Trouvons d’autres moyens de socialiser qu’en mangeant des tonnes de nourriture.
- Arrêtons d’être aussi obsédés par la nourriture.
- Mettons fin à notre addiction à certains aliments — le sucre par exemple ou les féculents. Nous pouvons toujours en manger, mais nous n’avons pas besoin d’en abuser.
Pensez à ceci : à quel point votre vie pourrait être plus simple si vous pouviez mettre fin à cette relation compliquée avec la nourriture ?
Quelques changements qui pourraient se produire. En effet, vous :
- passeriez moins de temps à penser à la nourriture
- passeriez moins de temps à préparer les repas
- dépenseriez moins d’argent en nourriture
- mangeriez moins
- seriez en meilleure santé
Le jeûne
Si j’ai écrit cet article, c’est parce que j’ai été inspiré de le faire en lisant l’excellent e-book de Brad Pilon, « Eat Stop Eat ».
Brad a ébranlé quelques-unes de mes notions sur l’alimentation, mes croyances sur l’industrie de la santé et sur les raisons pour lesquelles nous sommes conditionnés à manger autant.
Même si je n’ai pas encore décidé d’essayer la méthode super simple de Brad pour perdre du poids — jeûner 1 ou 2 jours par semaine et manger normalement les autres jours, en plus de faire de l’entrainement musculaire.
Je recommande sans hésiter son livre qui vous aidera à remettre en question ce que vous pouvez lire dans les magazines ou les blogs de fitness.
Toutefois, le plus intéressant, c’est qu’il recommande les jeûnes de 24 heures comme moyen de transformer votre relation avec la nourriture.
En jeûnant, vous apprenez à renoncer à votre besoin de manger par caprice.
Vous comprenez que la faim est souvent conditionnée par d’autres facteurs, et vous mettez fin à ce conditionnement.
Vous comprenez qu’il est normal d’avoir faim et après un certain temps, les jeûnes ne vous dérangent plus du tout.
Du moins, c’est ce que Brad défend, et cela me semble raisonnable.
Je pourrais essayer de jeûner pour cette seule raison.
Maintenant, certains protesteront contre le fait de jeûner avec les raisons habituelles : c’est malsain, votre corps entre en phase de privation, cela ralentit votre métabolisme, votre corps va commencer à utiliser le muscle comme carburant, votre taux de sucre dans le sang descendra trop bas, vous n’aurez plus d’énergie, etc.
Ce sont les mêmes raisons que celles que j’objectais. Et je ne vais pas essayer de réfuter ces idées.
Le livre de Brad le fait bien mieux.
(Remarque : Je ne plébiscite pas son programme, étant donné que je ne l’ai pas essayé. Je parle seulement du livre à des fins informatives.)
De toute façon, vous n’avez pas besoin de jeûner pour changer votre relation avec la nourriture.
C’est une façon de faire, et j’ai trouvé l’idée intéressante.
Finalement, retenons quelques points simples :
- La nourriture n’est qu’un carburant.
- Beaucoup de gens doivent manger moins.
- La nourriture ne peut pas servir de substitut à l’amour, au divertissement ou quoi que ce soit dans le genre. Ce n’est que du carburant.
Article original écrit par Léo Babauta.
En guise de complément à tout ce qui précède, je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous. Dans celle-ci, j’attire votre attention sur la nécessité de développer une nouvelle relation avec la nourriture surtout si vous êtes entrepreneur. Pour en savoir plus, cliquez et voyez par vous-même !
Je suis d’accord avec le titre. Toutefois, l’article contient quelques aberrations. Leo Babauta s’est à la fois improvisé sociologue, psychologue, diététicien et médecin. Ce qu’il n’est pas. Du coup, certains propos induisent les lecteurs en erreur. Dommage.
Je ne laisse que rarement des commentaires (je ne sais pas si j’en ai déjà laissé sur ce blog ou alors 2 ou 3 max). Mais je viens très régulièrement car j’apprécie que les articles soient traduits. Certains articles sont vraiment très inspirants donc je suis contente qu’il y ait quelqu’un pour les traduire. Je me débrouille bien en anglais mais certains mots peuvent m’échapper donc sur ce blog, au moins, je suis sûre de tout comprendre. En plus, après une longue journée, on a parfois juste envie de lire dans sa langue maternelle. Ah et faut se l’avouer : le blog de Leo Babauta n’encourage pas vraiment à la lecture. Lire sur ton blog est bien plus agréable visuellement parlant ! Ben oui, les yeux se fatiguent aussi, autant que l’environnement de lecture proposé soit le plus agréable possible 🙂
Ce n’est pas tout le monde qui irait se donner du mal pour traduire des articles de façon aussi régulière. J’imagine bien le travail que ça demande ! Courage ! Et merci encore pour ton blog. Je tâcherai de commenter plus souvent à l’avenir.
PS : Dans ta traduction : « bien que » et pas « malgré que » 😉 !
Bonjour Aurore, pourriez vous nous en dire plus sur les « propos qui induisent le lecteur en erreur » svp. En effet, je ne suis ni médecin, ni ….etc, mais, du coup, j’aimerais bien profiter de votre regard de pro sur cet article car quand on est pas « du milieu », les aberrations ne sautent pas aux yeux.
Merci d’avance pour votre réponse, je me doute que vous avez autre chose à faire mais je serais intéressée par vos mises en garde.
@udrey
article très bien fait et super pour avoir moi-meme expérimenté tout ce qui est dit , particulièrement en ce qui concerne le jeune .
Oui c’est sûr nous la majorité d’entre nous mangeons trop. Notre organisme est adapté à des périodes de jeûne beaucoup plus qu’à un excès de nourriture. L’être humain n’a jamais connu la profusion de nourriture que nous connaissons actuellement dans nos pays dominants !!! Je retiendrai la parole d’un professeur d’université de Liège (Belgique): 1 cancer sur 2 est dû à l’alimentation. Et dans ce domaine, il cite d’abord le trop de calories absorbées.
Oui le plus simple conseil à suivre c’est de manger moins.
Les portions qui nous sont proposées en permanence par les resto ou les industriels de l’agro-alimentaire ne nous sont pas adaptées. Là aussi on nous pousse à la consommation.
Le meilleur moyen pour parvenir à manger moins c’est de manger lentement. Et puis vous prenez le temps de déguster, parce que pour moi, la nourriture est quand même un plaisir (pourquoi aurait-on des papilles qui déclenchent des sensations de plaisirs sinon). C’est comme-ci on disait, il ne faut faire l’amour que pour se reproduire, ça ne sert qu’à se reproduire. Profitons des plaisirs ! Mais avec respect et modération, c’est encore meilleur !
Où peut-on trouver ce ebook ?
Je commente pour la deuxième fois un sujet et pour la deuxième fois je trouve que le raisonnement sur le theme abordé est abordé de façon un peu simplifié ou simpliste
La seule chose que l’on puisse reconnaître est que la nourriture à été LE THÈME de tous les temps …
nos ancêtres chassaient toute la journée pour nourrir leur famille….les rois ne pensaient qu.a s’empiffrer ( le mot n’est pas assez fort ) , pendant la guerre le manque de nourriture était cruel et maintenant , c.est dans l’opulence qu’on en parle encore …trop , trop peu, pas assez ….cesT la base de la société et c’est pour cela qu’elle n’est pas facile à réguler individuellement . C’est pas notre regard sur la nourriture qu’il faut changer mais la société tout entière sur le sujet …
Gros , maigres, ….gourmets ou pas : tout passe par le palais des le premier cri ..
après ? C’est culturelle aussi et chaque pays aborde le sujet différemment mais le pratique quand même .
Et chaque pays rencontre Sa problématique sur le sujet : alimentation grasse chez les uns, trop épicées chez les autres , trop rapide, trop lente et notre organisme cherche à s’adapter ..tant bien que mal .
Allez, bonne journée et continuez à nous faire partager vos articles !
Je vais, de ce pas, prendre mon deuxième café …
Bonjour Olivier,
Merci pour la traduction de cet article. Pour en revenir au fondement de l’article, la méthode ESE (eat stop eat) que j’ai testée pendant plusieurs semaines rapporte aux travaux de Brad Pilon, dont on se réfère pour la nutrition liée au sport (en particulier les sports de force tel que la musculation et le fitness aussi).
Néanmoins il serait judicieux de lier cette méthode avec une autre, peut être moins connue mais tout aussi efficace et beaucoup moins difficile a suite, l’IF leangains (Intermittent Fasting Leangains) qui consiste en une période de jeun de 16 a 20h et dont les résultats sont aujourd’hui assez impressionnant ! 🙂
oui, merci pour cette nourriture spirituelle!
Bonjour Olivier!
Pour compléter l’article un règle toute simple: Une règle qui m’a permis toute ces années de me sentir bien et de garder un ligne plutôt svelte : Toujours sortir de table avec « une petite faim » et pour cela un seul principe facile à tenir : Ne pas se resservir.
C’est une règle qui supporte des exceptions ponctuelles (jour de fête) mais qui une fois qu’on l’a adopté nous dégage de toute tentation… L’estomac s’habitue à manger léger et c’est non seulement le corps mais aussi l’esprit qui s’en trouve « allégé ».
C’est grâce à cette sensation de bien être qu’il est facile…de ne pas avoir besoin un jour ou l’autre, de suivre des régimes compliqués, frustrants et parfois ..dangereux.
Je te souhaite une belle journée
Xavier
Au Village des Pruniers, chez le Vénérable Thich Nhat Hanh, les repas prennent une place très importante. Ils sont pris lentement, en pleine conscience, en silence et durent très longtemps. Thay nous incite à déguster chaque élément du repas avec délice. J'aime beaucoup cette façon de traiter la nourriture de façon gratifiante. Et même si le régime est végétalien, il est goûteux et agréable.
Excellent article, c’est vrai que souvent on peut « deviner » la santé d’une personne en observant ses habitudes alimentaires…
Le jeûne pourquoi pas, à essayer 🙂
Très intéressant cet article, et je le pense depuis longtemps, non seulement nous mangeons trop, mais surtout trop/très mal….j’ai lu à ce propos ,il y a longtemps ,un livre passionnant qui s’appelle « La Bouffe D’égout » que je vous conseille si vous voulez prendre concience de ce qui se trouve dans vos assiettes, et commencer à manger moins !!!
Simplement, juste pour remettre les choses dans le contexte, il faut tenir compte du fait que l’article dont on parle ici, a été écrit pour un public américain (puisque traduit de l’anglais) pour qui les portions sont 3 fois ( au moins) plus grosses que ce à quoi nous sommes habitués en europe et surtout en France.
Ne pas oublier non plus qu’il y a 100 ans, certe on mangeait moins, et pour cause on était plus pauvre, mais que l’espérance de vie était bien plus courte que celle d’aujourd’hui.
Tout ca pour dire, que je pense, qu’en tant qu’Européenne, et Francaise, le but devrait vraiment être le manger mieux, plus que le manger moins, ce qui revient au même dans la plupart des cas…..
Très bon article!!!merci pour tout le travail que vous faites.
J’ai adoré cet article. Quelle belle réflexion sur nos véritables besoins.
Voici un article sur le jeûne en complément:
http://perdre-du-ventre.com/le-jeune/
Geoffrey