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La voie de l’équilibre : Ouvrir son cœur sans absorber la souffrance d’autrui

De nombreux lecteurs m’ont écrit pour me demander comment faire preuve de compassion envers les autres sans se laisser submerger par leur souffrance.

Ouvrir son cœur peut effectivement devenir émotionnellement épuisant si l’on s’identifie trop profondément à la souffrance d’autrui.

Cette question est particulièrement pertinente, car elle met en lumière deux aspects fondamentaux :

  1. L’intention de faire preuve de compassion et d’ouvrir son cœur ; et
  2. La conscience de l’importance des limites émotionnelles.

Ouvrir son cœur sans absorber la souffrance d’autrui

Examinons individuellement chacun de ces deux points avant d’explorer comment concilier ouverture du cœur et respect de ses limites émotionnelles.

L’intention de faire preuve de compassion et d’ouvrir son cœur

Il n’est pas toujours facile d’ouvrir son cœur aux autres, surtout lorsqu’ils adoptent des comportements frustrants ou expriment des opinions qui divergent des nôtres.

Même en l’absence de ces obstacles, il peut être difficile de rester compatissant face à la douleur des autres dans un monde où la souffrance semble omniprésente.

Cela dit, il est important de noter, pour commencer, qu’il n’est nullement obligatoire d’ouvrir son cœur ou de ressentir de la compassion pour tout le monde.

Vous pouvez trouver satisfaction dans l’amour que vous vous portez à vous-même et dans l’émerveillement que suscite le monde qui vous entoure.

Cependant, ouvrir son cœur et éprouver de l’amour pour autrui est une expérience profondément enrichissante.

Ensuite, rien ne nous oblige à garder notre cœur ouvert en permanence.

Nous pouvons nous entrainer à ouvrir notre cœur le plus longtemps possible à chaque fois.

Progressivement, nous serons capables de garder notre cœur ouvert plus longtemps et de vivre cette expérience enrichissante plus souvent.

L’essentiel est de se poser les bonnes questions : ai-je l’intention d’ouvrir mon cœur aux personnes de mon entourage ? Suis-je prêt à compatir à la souffrance des autres, qu’il s’agisse de proches ou de personnes à travers le monde ?

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Ma réponse changerait-elle si je savais que je n’aurais pas à porter tout leur fardeau émotionnel ?

Prenez un moment pour réfléchir à vos intentions.

Des limites émotionnelles pour se protéger

De nombreuses personnes se refusent à faire preuve de compassion parce que cela leur semble difficile, accablant et pesant.

Elles choisissent alors d’éliminer cette option de leur vie.

Imaginez que vous puissiez faire preuve de compassion sans absorber toute la souffrance des autres.

Comment cela pourrait-il se manifester ? Seriez-vous prêt à explorer cette approche ?

Cela pourrait revenir à reconnaître vos propres limites et choisir de ne pas les franchir constamment sous le poids d’émotions difficiles.

Pourriez-vous ouvrir votre cœur autant que vous en avez la capacité, puis vous accorder un moment de recul pour vous ressourcer ?

Pourriez-vous éprouver de la compassion sans vous laisser envahir par la souffrance des autres ?

Cela pourrait-il vous convenir ?

Ouvrir son cœur sans absorber la souffrance d’autrui

Trouver la voie de l’équilibre

À quoi pourrait ressembler une approche équilibrée qui concilie la reconnaissance de ses limites avec le désir d’ouvrir son cœur ?

Si vous ouvrez votre cœur aux autres et ressentez leur douleur, peut-être involontairement, pourriez-vous réaliser la blessure qu’elle engendre en vous ?

Ensuite, prendre le temps nécessaire pour soigner cette douleur : manifester de l’amour et de la bienveillance envers vous-même, ressentir pleinement la blessure, pardonner, et enfin rouvrir votre cœur lorsque vous êtes prêt.

Avec de la pratique, ce processus pourrait ne prendre qu’une demi-heure ou une heure. Mais si besoin, cela pourrait nécessiter une demi-journée, voire plusieurs jours.

L’important est de comprendre que votre cœur n’a pas à rester vulnérable en permanence.

Vous pouvez apprendre à reconnaître quand ouvrir votre cœur pour offrir compassion ainsi qu’amour et quand le protéger pour prendre soin de vous-même.

Ce n’est pas une question de tout ou rien ; c’est une danse délicate, un équilibre à cultiver avec le temps.

Si vous souhaitez ressentir de la compassion pour ceux qui souffrent, pourriez-vous leur envoyer de l’amour sans absorber leur souffrance en vous-même ?

Par exemple, lorsque je pense aux personnes vivant dans des zones de guerre, je reconnais leur douleur et formule un souhait sincère pour qu’elle cesse.

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Toutefois, je ne recrée pas cette souffrance en moi.

Essayez : pensez à une personne en difficulté, puis souhaitez-lui sincèrement d’être heureuse… tout en préservant votre équilibre émotionnel.

Ce type de souhait — que les autres trouvent le bonheur et la paix, qu’ils souffrent moins — peut être une forme d’amour qui ne nécessite pas de porter un lourd fardeau émotionnel.

Personnellement, je ressens souvent une légère douleur dans mon cœur en voyant les autres souffrir, mais cela n’a pas besoin d’être écrasant ou de me vider.

Cela peut même devenir une expérience que je finis par apprécier et même adorer.

Emprunter la voie de l’équilibre, c’est être prêt à ouvrir son cœur et à accepter une certaine dose de douleur sans pour autant se laisser submerger.

Cela implique une volonté d’explorer, de commettre des erreurs et d’apprendre en chemin.

Article original écrit par Léo Babauta.

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