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Se remettre d’un échec

Désorientation - Se remettre d’un échecComment se remettre d’un échec ? Je me suis fixé un défi dernièrement, et j’ai échoué.

J’ai décidé de ne manger que des aliments insipides, sans variété. Ce mois n’est qu’au 2/3 terminé, mais je me suis bien plus débattu que je ne m’y attendais.

C’est un échec vraiment mineur, mais cela m’a fait me sentir un peu déprimé par moments, et j’ai eu envie d’abandonner plus de fois que je n’aimerais l’admettre.

Je n’ai pas abandonné, principalement parce que j’ai pensé que m’y tenir pourrais aider quelqu’un d’autre à traverser un moment de lutte.

Se remettre d’un échec – Lutter avec ses échecs

J’ai déjà connu de grands échecs dans ma vie : j’ai divorcé, j’ai perdu un emploi. Toutes mes possessions ont été emportées dans un typhon. Je n’arrivais pas à joindre les deux bouts à cause de dettes énormes, il y a eu des morts dans ma famille, je n’arrivais pas à arrêter de fumer ou à me mettre au sport, etc.

Ce qui est intéressant, c’est que tous ces échecs m’ont fait une impression identique à ce dernier petit revers.

C’est principalement parce que je sentais le fardeau de plusieurs choses pendant chaque échec :

  • Mon idéal ne s’est matérialisé : Quand nous lançons un nouveau projet, une nouvelle habitude, une nouvelle relation, etc., nous avons une idée de la façon dont cela va se passer une fois que nous commençons. Cette idée s’avère souvent complètement fausse. Les gens ne se comportent pas comme nous le voulons, et nous ne sommes aussi disciplinés que nous le pensions quand nous nous sommes inscrits à la salle de sport, ou alors la vie n’est pas aussi plaisante et parfaite avec ce nouveau changement que nous le pensions. Nous avions un fantasme et nous pensions le transformer en réalité, et cela ne s’est pas passé de cette façon. Et cette désillusion peut être vraiment décourageante. Ma vie n’est pas ce que j’espérais qu’elle soit, et ça craint ! Chaque échec avec lequel j’ai lutté contenait cet aspect.
  • Le doute personnel : L’échec me provoque inévitablement un doute personnel. Pourquoi est-ce que je fais ça ? Est-ce que cela en vaut la peine ? Est-ce que je suis assez bon ou assez fort pour ça ? Enfin, est-ce que je suis à la hauteur ? Ce doute personnel n’est jamais très agréable, et c’est un échec personnel supplémentaire qui vient couronner l’échec que j’affronte déjà.
  • L’impuissance : Généralement, je me sens moins en contrôle, moins capable de produire l’effet de ce changement dans ma vie et dans le monde qui m’entoure. Si je ne peux pas me sortir de ce défi, est-ce que je peux arriver à quoi que ce soit ? Souvent, j’ai la sensation que je n’en suis pas capable, ce qui est un autre échec.
  • Se sentir mal de se sentir mal : En ayant ces sentiments négatifs, je me sens mal de simplement les avoir. Je ne veux pas me sentir mal. Je veux détruire ces mauvais sentiments.
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Voici donc en substance ce que je traverse pendant un échec, et je pense que beaucoup de gens se sentent aussi comme ça.

La bonne nouvelle : il y a de l’espoir. Pendant chacun de mes échecs, j’ai trouvé un moyen de m’en sortir. Peut-être que je n’ai pas terminé le défi que je m’étais fixé. Mais j’ai trouvé un moyen de survivre, de me sentir mieux, de faire quelque chose de bien, d’apprendre.

La sortie

En regardant rétrospectivement la façon dont je suis sorti des luttes passées, cela m’en apprend beaucoup sur ma lutte actuelle. Je m’en suis toujours sorti, et il y a certaines choses qui ont fonctionné :

  • Accepter la réalité : Bon, mon idéal/fantasme ne s’est pas matérialisé… et maintenant ? La réalité de la vie a toujours été parfaitement bonne, super même, et elle n’est mauvaise que si je le compare au fantasme. Un exemple : mon grand-père est mort, ce qui a été immensément triste pour moi… mais en fait la réalité d’une vie dont il serait absent n’était pas mauvaise comparée au fantasme impossible de le voir encore vivant. La réalité était que j’avais encore ma vie et un travail, que j’avais de merveilleux enfants et une femme géniale, que j’avais mon incroyable grand-mère, ma mère, mes frères et sœurs, mes cousins, cousines, tantes et oncles, mes amis. Et c’est seulement le début de tout ce qui est incroyable dans la vie. Maintenant, la réalité n’est pas toujours pleine de « Hourra », elle est parfois déplaisante. Mais vous pouvez aussi accepter cela, au lieu d’espérer que cela corresponde à votre fantasme.
  • Accepter qui je suis : Le doute personnel m’empoisonne parce que je veux désespérément être quelqu’un que je ne suis pas. Je veux être parfaitement discipliné, par exemple, et je doute de ma capacité à être cette personne. Eh bien, ok… mais la personne que je suis actuellement est plutôt pas mal. J’ai simplement besoin de voir cela, et d’accepter ma réalité actuelle. Je ne suis pas aussi discipliné que je le voudrais, mais j’ai remporté quelques succès. Je suis gentil et aimant, je suis humain et je fais des erreurs. Aussi, je me mets en colère, mais je fais amende honorable. Je lutte, mais j’apprends. Je souffre, je joue, je lis, je cuisine, je soulève des poids, je suis fatigué. Toutes ces choses sont moi, et elles ne sont pas toutes « bonnes » ; c’est juste la réalité de qui je suis. Et je l’accepte.
  • Accepter de se sentir mal : En ne voulant pas me sentir mal, je fais empirer mes sentiments négatifs. En m’autorisant à aller mal, et en réalisant que nous nous sentons mal parfois, je me laisse la place de me sentir comme ça. Je me donne la permission. En fait, je l’accepte comme faisant partie de l’être humain. Trop de gens veulent se sentir heureux tout le temps, positifs 100 % du temps, mais ce n’est pas la réalité. Nous nous sentons mal parfois, et ce n’est pas grave. Quand vous vous accordez cette place, et que vous acceptez ce qui craint, vous ne le combattez pas. Cela arrive, et cela repart, comme un nuage.
  • Réaliser que ce n’est que temporaire : Les échecs sont toujours de courte durée, d’après mon expérience. Ils arrivent pendant un jour ou deux, peut-être une semaine ou deux, mais ils ne durent jamais éternellement. Même quand je traversais un divorce, et que des sentiments de dépression allaient et venaient pendant des mois, cela a fini par partir. Cela allait et venait au jour le jour, donc chaque petite période était temporaire. C’est facile de rester coincé dans une mauvaise situation et de penser « C’est la fin du monde ! » Mais en fait, ce sentiment négatif, cette mauvaise situation, n’est qu’un nuage qui passe. Ce n’est qu’un aspect d’une expérience en constant changement, et même si ce n’est pas plaisant, cela passera comme est passé tout le reste.
  • Trouver la gratitude : Cela semble toujours rebattu, d’embrasser la gratitude comme solution, mais cela a toujours fonctionné pour moi. À chaque fois. Je fais souvent une liste des choses dont je suis reconnaissant, des grandes choses comme être en vie et avoir des gens que j’aime, aux petites choses comme le fait d’être content de pouvoir sentir du chocolat, ou de voir la lumière du soleil entré par mes fenêtres, ou de lire Hamlet, ou d’avoir un ordinateur avec accès à internet (!!!). Bordel que la vie est belle.
  • Aider quelqu’un : Mes échecs me préoccupent généralement, et le fait que je m’apitoie sur mon sort. Cela n’a pas l’air super, mais nous le faisons tous, même par petites touches chaque jour sans nous en rendre compte. Je ne m’apitoie pas beaucoup sur mon sort actuellement, mais cela arrive. Et quand je le remarque, je sais maintenant que le meilleur antidote est de sortir de moi-même. C’est d’arrêter d’être centré sur moi-même, et de me concentrer sur les autres. J’essaye de trouver une façon d’aider quelqu’un d’autre. Cela me fait inévitablement, immanquablement aller mieux.
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Et donc, dans cette lutte actuelle, j’accepte la réalité de qui je suis et la réalité de tout ce qui m’entoure. Mais ensuite je trouve la réalité d’une autre personne qui lutte, et je vois comment je peux l’aider.

C’est pourquoi hier je n’ai rien bu d’autre que des shakes sans saveur. Pas parce que je suis super discipliné. Mais parce que lutter avec cela pourrait m’apprendre quelque chose qui aidera quelqu’un d’autre dans ses propres luttes.

Donc, si vous luttez avec un échec aujourd’hui, sachez que vous n’êtes pas seul. Je suis là avec vous, pour que nous puissions y arriver ensemble. Et cela passera. Nous allons nous en sortir. Et nous en sortir, cela nous rend plus fort. Cela en vaut la peine.

Article original écrit par Léo Babauta.

Crédits photo : © beeboys – Fotolia

7 commentaires
  1. formidable ,cet article arrive au moment ou hier j’ai subi des déconvenues qui m’ont mise à plat .Merci Olivier , tu avais les mots justes car je vis exactement tout ce que tu décris.
    Tu as raison je ne suis pas seule….et j’aime tes articles.

  2. Cet article me semble mal traduit, je ne comprends pas le debut. Or le lien vers l’article d’origine est erroné. Pourriez-vous le corriger, qu’on puisse accéder à la source en VO ?
    Merci

  3. Dans le premier point : « Mon idéal ne s’est matérialisé » : parfois, nous projetons de la mauvaise manière ce que nous voulons atteindre. Soit parce que cela est irréaliste, soit car nous avons oublié certains détails, soit parce que le résultat ne dépend pas seulement de nous… Il est utile de veiller à vérifier tous ces éléments afin de justement ne pas être déçu ou triste.
    Quelque chose dont il ne parle pas : l’apprentissage. L’échec est un moyen essentiel, voire l’unique moyen d’apprendre. Si l’on perçoit les choses de cette manière, que l’on adapte ses futurs comportements et ses futures actions en fonction de ça, cela recadre la perception de l’échec temporaire.

  4. Oups !

    vraiment ensemble ! On s’en sort ensemble; ça c’est rassurant, surtout dans les moins haut que d’habitude. La gratitude n’est pas toujours facile à trouver mais aider quelqu’un d’autre beaucoup plus si on ouvre les yeux.

    Merci Olivier pour ce beau rayon de soleil qui ouvre des horizons élargis et insoupçonnés.

    Merci !

  5. Bonjour à ts… Mn année 2015 a été la pire de ma vie.j’ai essuyé une succession d’échecs: en tout 4, ts liés au domaine académik (j’ai présenté des concours administratifs).je me suis retrouvée littéralement à terre. Désormais j’ai si peur de me projeter,je vois tt en noir, je ne crois plus en moi.je dois encore représenter un concours cette année, ms je n’y crois ps… Je n’ai plus de motivation. J’ai peur de rater ma vie,de ne pas réussir professionnellemt. Cmt puis je dépasser çà? Reprendre du courage ? Aidez mw s’il vs plait

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